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MANO NEGRA

(Scène Française)

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Le groupe phare de la scène alternative des 80's. Avec Manu Chao mais aussi Daniel Jamet, Tom Darnal... Ils sont tous partis sévir dans d'autres formations!

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Biographie de Mano Negra

87-94 : sept ans d'histoires intenses, de musiques métissées, de concerts enfiévrés puis cette marque indélébile laissée à jamais dans l'histoire de la musique. La Mano a réalisé l'impensable : réussir une subtile fusion d'influences, à priori, contradictoires et de styles musicaux hermétiquement cloisonnés en donnant naissance à un rock'n roll transcendé par la fièvre Latino. Assénant une méchante claque au sectarisme et aux chapelles, la Mano a rallié sous sa bannière tous les rebelles, punks, rockers, rastas, rappeurs ou minettes en goguette. Le son Mano n'avait rien de savant : une bonne section rythmique au taquet, des textes en français, espagnol ou arabe, des emprunts à plein de genres connus et reconnus (rock, salsa, chanson française, reggae, flamenco, world) et une rage à peine rentrée. Porté par son énergie dévastatrice et ce joyeux métissage fourre-tout, le combo latino-parigot a ouvert la voie à la « Puta's Fever ». Des Hot Pants qui motive les premières scènes d'un certain Manu Chao à la Mano Negra, le pas est vite franchi. Il rassemble autour de lui son frère, Tonio Chao (trompette), son cousin, Santi Caseriego (batterie), puis débauche d'autres groupes Daniel Jamet (guitare), Jo Dahan (basse), Philippe « Garbancito » (percus) et Tom Darnal (claviers) : la Mano est née. Concerts, bouche-à-oreille et un incroyable manifeste « Mala Vida ». S'ensuit « Patchanka » (« un mélange détonant de rock, ska, salsa, flamenco et raï, France, Espagne et Afrique du Nord mêlées »), première signature discographique d'un groupe pas vraiment comme les autres. « De la musette avec des paroles d'apache et l'esprit chorizo », dixit Manu Chao ! Le buzz Mano s'opère, ils vendent quelque 50 000 disques. Septembre 89, Fête de l'Huma (déjà !), la Mano assure la première partie des Stray Cats. Très vite les propositions affluent, la Mano signe chez Virgin, vendant son « âme au diable » selon certains. Tournées à tour de bras en France et partout ailleurs dans le monde, albums, projets à la pelle, engagement politique, militantisme culturel, Cargo 92, Caravane des Quartiers, « Expresso de Hielo »... autant d'expériences et moments forts dans le parcours de la Mano Negra. Jusqu'au split final en 94. Fin d'une histoire brève mais passionnée et début d'un mythe pour ce groupe météorite tout feu tout flamme qui a marqué des générations. Souvenir cuisant de ces concerts explosifs où le spectacle est autant sur scène que dans la salle. Fière représentante d'une scène underground alternative, la Mano a tracé sa route, refusant les idées préconçues et imposant ses règles et limites. "Patchanka" (Boucherie Prod, 88) "Puta's fever" (Virgin, 89) "King Of The Bongo" (Virgin, 91) "In the hell of Patchinko" Live (Virgin, 92) "Casa Babylon", (Virgin, 94)